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Esprit Critique
8 avril 2015

Royaume - Colours in the Street

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Un an après la sortie de leur premier EP Paper Child, Colours in the Street nous livre cette année leur premier album intitulé Royaume. Au royaume de Colours in the Street donc, vivait quatre Niortais qui atteignant la vingtaine se donnèrent pour mission de ramener les couleurs dans la rue en diffusant en toute discrétion une sorte de British Pop Rock Progressive Epique Mélodique destinée à conquérir toute la planète musicale pour exalter les foules.   

Car ce serait une méprise de croire que Colours in the Street n’est qu’un petit groupe français. Pour preuve, sur un EP qui était déjà d’une qualité à rendre vert de jalousie un paquet de groupes plus âgés, les Niortais arrivent  à se payer le luxe de ne conserver qu’un seul titre pour leur album. Et quel titre ! Paper Child, le single pop parfait, une grosse caisse et quelques accords de synthé qui servent de support à une voix qui nous interpelle, et avant même de s’en apercevoir, nous voilà transporté au sein  d’un refrain super entêtant que l’on ne peut s’empêcher de reprendre «  Give me what you say, Give me what you say, Give it to me now, I believe in you words, in you words, PAPER CHILD ! »

Et c’est bien cela le meilleur atout de Colours in the Street, c’est qu’ils ne perdent pas de temps à essayer de révolutionner la musique, par contre, ils sont parvenus à faire la synthèse de tout ce qui était efficace dans le panorama musical pour créer une recette à tube infaillible qu’ils appliquent à tout leurs morceaux : Pour la musique, des boucles de basse, de batterie, de guitare, de synthé simple et répétitive mais qui s’enchainent toujours au bon moment, et des refrains simple et répétitif chanté en anglais pour la partie vocale. Sur le papier, ça n’a peut-être l’air de rien, mais c’est lorsqu’on tente de trouver des ressemblances que l’on prend la mesure du talent de Colours in the Street. En parlant de Royaume, on se surprend en effet à évoquer les Foals, M83, ou encore les titres les plus inspirés de Coldplay, ou bien les tubes pop rock des années 2000 de Keane, des Strokes,  Kings of Leon, Linkin Park, Audioslave… Colours in the Streets c’est un peu comme si les enfants des Rolling Stones avaient grandi devant les clips de MTV avant d’écumer tout les dancefloors de la planète jusqu’à décider de rassembler toutes ses influences dans leur musique.

 

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Pour commencer cet album, Kid & King est loin d’être la meilleure piste mais constituant une bonne intro à ce qui suit, elle nous permettra de relever que l’accent anglais du chanteur est digne d’un vrai groupe britannique. C’est en effet avec The Gods of Wonder, single à dancefloor dans la veine de Paper Child avec des chœurs à faire mourir de jalousie Chris Martin, que l’album commence réellement.  S’en suit A Thousand of Candles,  un morceau plus calme qui commence par un piano voix pour finir sur un magnifique solo de guitare épique. Ayant surement compris qu’il s’agissait d’une des meilleures chansons de leur album, le groupe l’a d’ailleurs gratifié d’un sublime clip que l’on aimerait retrouver sur nos chaines de TV françaises si celles-ci voulaient bien se nettoyer les yeux et les oreilles de temps en temps.  A côté Brotherly et Birds apparaitront plus communes, mais elles nous permettent de constater une autre force de Colours in the streets, c’est que même en nous ressortons un morceau pop eighties archi entendu avec Few Words, le groupe arrive toujours à nous surprendre en nous lâchant une envolée de guitare au  bon moment.  Avant dernière chanson, We all swear nous rappellera A thousand of Candles et Sea of Lions, mais avec un final évoquant cette fois-ci une foule innombrable se levant pour chanter à l’unisson. Royaume se clôture alors avec UTBBTW, morceau sonnant plus rock industriel à la Linkin Park, Limp Bizkit… qui à défaut de laisser une aussi forte impréssion que les titres évoqués précédement, joue plutôt bien son rôle de final explosif.

S’il faut trouver un défaut à cet album, on pourrait citer son uniformité et un certain manque de prise de risque dans le choix des registres, mais en réalité, ce n’est pas ce que l’on recherche sur un premier album qui doit surtout servir à marquer un style et définir une proposition, or en cela Royaume constitue un sans faute. Du coup, le Blog de l’Esprit Critique octroie cinq étoiles à Colours in the Street, en espérant qu’ils obtiendront assez rapidement la reconnaissance du public français avant de nous les faire voler comme Phoenix ou les Daft Punk, ou bien de devoir attendre qu’un DJ allemand les remixe…

Pour prouver que les textes de l’album sont plutôt bien écrits, j’ajoute ci-dessous les paroles de A Thousand of Candles et de Gods of Wonder.

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