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Esprit Critique
18 avril 2015

Premier Soupir EP - Amalia Casado

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C’est une jeune auteur compositeur interprète française qu’on vous présente aujourd’hui, Amalia Casado qui vient juste de sortir un premier EP très prometteur intitulé Premier Soupir. Une seule écoute des cinq titres qui le composent suffit en effet pour se rendre compte que cet EP témoigne d’indéniables talents d’écriture et d’interprète et d’une certaine maturité artistique.

Héritière de la chanson française à textes, nul doute qu’Amalia Casado mérite sa place dans les étagères des disquaires quelque part entre Agnes Obel, les Cats on trees, pour le piano classique,  les Brigitte pour le chant en français, mais aussi auprès de Lana Del Ray chez laquelle on retrouve ce mélange de douceur et d’électricité également présent dans Premier Soupir (D’ailleurs Lana si tu nous lis, ça pourrait être sympa un petit duo franco-américain avec Amalia…). 

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Comme chez les Cats on trees (qui eux ont fait le choix de chanter en anglais), on retrouve chez Amalia Casado cette même inspiration de la musique classique pour les compositions de piano qui servent de support aux textes très poétiques qu’Amalia chante très simplement et avec beaucoup de douceur sans nous accabler de démonstrations vocales. De ce fait, il se dégage de cette harmonie une certaine pureté, mais laquelle se trouve rapidement nuancée par les excellents arrangements notamment de guitares électriques qui apportent une atmosphère ombrageuse à l’ensemble.

Et cela n’est absolument pas dû au hasard. En effet les orages sont omniprésents dans les cinq titres de cet EP qui débute d’ailleurs avec Disparais par une virulente tempête érotico-dramatique. C’est en effet un regard désabusé sur le monde que nous dépeint Amalia Casado avec un remarquable lyrisme : « Partout ça parle tellement d’amour […] Mais qui y croit encore ? Regarde un peu dehors. » De part les textes de Disparais, Je veux savoir, Amalia s’éloigne ainsi de la gentil chanson française pour se rapprocher d’un esprit beaucoup plus rock, notamment sur Ma Place qui clôture cet EP sur fond de guitare tempétueuse. 

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Du côté des défauts, on pourrait reprocher à Amalia son obsession à vouloire toujours rechercher la rime, quitte à affaiblir les textes de Aimer les orages et Trop de Bleu, en oubliant que la rime n’est qu’un des nombreux outils dont dispose le poète pour faire sonner ses écrits. Cependant, cela reste des défauts minimes, et l’écoute de cet EP nous laisse plutôt dans l’envie de découvrir rapidement les chansons qu’Amalia déclarait, dans une interview RTL, vouloire nous faire écouter dans un album à venir. C’est tout le mal qu’on lui souhaite, en espérant que cela lui permettra de jouer ses chansons en live avec des musiciens parce que ce serait quand même dommage de passer à côté d’aussi beaux arrangements.    

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